Un Jumelage à bon port !

jumelage

La première pierre avait été posée il y a presque six ans déjà, lorsque feu le Prince souverain Rainier III de Monaco avait foulé la terre multi-millénaire de Mariana. Il y a quelques jours à peine, son fils régnant, le Prince Albert, a consolidé l’édifice du jumelage entre Lucciana et Monaco en validant la décision de la Municipalité de Monaco de donner le nom de Lucciana à la contrejetée du port Hercule, une des plus prestigieuses escales maritimes du bassin nord méditerranéen.

Une même patronne Sainte Dévote, une mer ligure commune, et six années entre ces deux événements, jalonnées de rencontres religieuses. On se rend compte à quel point le temps est bien le meilleur bâtisseur de l’amitié. Il en est aussi son témoin et sa conscience.

Nos chemins vont encore se croiser, peut être même plusieurs fois.

Bien sûr, il n’y a aucune commune mesure entre ces deux cités,et ce, à tous les niveaux. Mais le sentiment de fraternité qui nous traverse a le même poids, la même valeur lorsqu’on le partage.

Il y a seulement trois mots inscrits au fronton de notre République, Liberté, Egalité, Fraternité. La liberté est un droit, l’égalité aussi est un droit. La fraternité, elle, est une obligation morale. Voilà pourquoi elle peut être à la fois républicaine et…monarchique.

 

Sainte Dévote

La patronne commune de Lucciana et de Monaco

Sainte Dévote, patronne de la Corse

En Corse il faut attendre le XVIIème siècle pour que le culte de la Sainte prenne de l’importance sur l’île où furent envoyées de la Principauté des reliques de la martyre, l’une, en 1637, exposée en l’église Saint-Ignace des Jésuites, et une autre en 1728.

1727-1751, trois démarches entreprises

Entre 1727 et 1751, trois démarches furent entreprises vainement auprès de Rome, pour obtenir que Sainte Dévote (Santa Divota en langue corse) soit déclarée patronne du Royaume de Corse.

En 1731, Dévote fut déjà choisie comme protectrice de la Corse.

Patronne de la Corse par décret de la Congrégation des Rites du 14 mars 1820

En 1820, le premier évêque de l’Eglise de Corse regroupa les six anciens diocèses de l’île, proclamant désormais Sainte Dévote patronne principale de la Corse, à l’égal de Sainte Julie de Nonza, suite au décret de la Congrégation des Rites du 14 mars.

Pietranera, première église dédiée à la Sainte

En 1893, pour la première fois, est dédiée à Sainte Dévote une église, celle rebâtie à Pietranera. Elle demeurera jusqu’en 1936 le seul lieu de culte corse placé sous la protection de la jeune martyre.

Aujourd’hui, si la fête de Sainte Dévote reste bien fixée au 27 janvier, la solennité est reportée au dimanche suivant, tandis que le lundi de Pentecôte une célébration en hommage à Santa Maria Assunta, San Perteo et Santa Divota regroupe depuis 1898 de nombreuses confréries de Pénitents en la cathédrale de la Canonica.
Les textes officiels de la messe furent approuvés le 18 mars 1984 par l’évêque d’Ajaccio et par la Congrégation pour le culte divin le 11 août de la même année.

Aux cris de « Santa Divota »

Sainte Dévote arma le bras des Corses contre les envahisseurs génois. On raconte que sous Giampetro Gaffory, puis sous Pascal Paoli, les Corses expulsèrent les Génois aux cris de : “Santa Divota !”

La ferveur du peuple corse à l’égard de Sainte Dévote a toujours été importante. Sa popularité toucha même les auteurs de théâtre. En 1912, Ghjuvan Petru Lucciardi écrivit et mit en scène au théâtre “U martiriu di Santa Divota” (Le martyre de Sainte Dévote).

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